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lE COLLEGE DE BELLEU EN COLERE
6 février 2013

Collège de Belleu : charger plus pour ramer plus !

COLLÈGE DE BELLEU :

CHARGER PLUS POUR RAMER PLUS !

 

 

Tel pourrait être le nouveau slogan du collège si la dotation horaire globale (= DHG) attribuée par le rectorat ne change pas d'un iota. Avec une prévision d'effectif en hausse, 20 élèves selon cette instance, mais plus importante au regard du nombre de futurs 6ème (indications données par les écoles primaires du secteur qui parlent en connaissance de cause), la DHG se retrouve amputée de 2 heures d'enseignement par semaine... Cherchez l'erreur !

Notre collège fonctionne pourtant très bien : depuis 2011, le taux de réussite au DNB est de 84 %. Pas de révolution dans les méthodes éducatives mais seulement une politique de l'établissement de préférer la qualité à la quantité. Des classes de 6èmes et de 3èmes à 23 élèves tout simplement. On nous rétorquera que ce ne sont pas quelques élèves qui vont changer la donne... eh bien si ! Pas besoin de grands débats : tous les enseignants vous le diront : les élèves apprennent forcément mieux en petit nombre ! C'est une question de bon sens.

A Belleu cependant, tout cela s'est fait malgré tout au détriment d'autres enseignements, qu'il a fallu priver d'heures de dédoublement. Déshabiller Pierre pour habiller Paul. Mais aujourd'hui, on déshabille tout le monde...

Dans de nombreuses matières, l'oral occupe une place prépondérante : mais comment faire parler 28 ou 29 élèves dans une classe ? Comment s'occuper efficacement d'une grande partie d'élèves vite noyée dans la masse et les faire progresser ? C'est une course contre la montre vaine.

Le rectorat minimise les conséquences et les problèmes occasionnés par la surcharge des classes, préférant les occulter, en laissant aux établissements le soin de gérer ces « petits détails ». Des salles inadaptées ou trop petites tout d'abord : outre l'achat obligatoire par exemple de nouvelles paillasses en sciences, de nouvelles tables pour accueillir tous les élèves et aussi les aides spécialisées (plusieurs enfants bénéficient d'une aide en cours), il faudrait repenser l'utilsation des locaux : on ne peut pousser les murs... Toutes ces mises aux normes auraient donc un coût conséquent. Qui devra payer ? Les travaux seraient-ils faits à temps ?

Les options, quant à elles, comme le latin par exemple, deviendraient à nouveau sélectives : depuis deux ans, suite aux nombreuses demandes d'inscription, M. Le Principal avait tout mis en oeuvre pour l'ouverture d'un second groupe de latinistes en 5ème. Avec la réduction des moyens attribués, tous les élèves qui le souhaitent ne pourront plus prendre le latin : est-ce cela l'ouverture à la culture et au savoir prônée pour tous ?

Les projets pédagogiques, très nombreux dans l'établissement depuis quelques années en raison de conditions favorables, se verront nécessairement réduits, voire annulés à cause de leur coût. N'oublions pas que les sorties obligatoires (qui concernent une classe entière et durant le temps scolaire) sont gratuites pour les élèves. Ce sont les établissements qui les financent avec l'aide du conseil général, mais le budget alloué pour toutes ces activités scolaires a ses limites. Concrètement, pour une sortie, les enseignants prennent deux classes : 45/46 élèves + 4 professeurs = un car. Mais avec 28 ou 29 élèves, une sortie pour tout un niveau (cf Verdun pour les 3èmes cette année) serait matériellement trop coûteuse. « Il faut sortir le plus possible les élèves dans les musées...etc. » On n'en prend plus le chemin malheureusement.

Les conditions se dégradent pour tous, également en ce qui concerne le personnel d'encadrement des élèves : pas assez de surveillants, d'aides éducateurs pour assurer totalement les heures de soutien scolaire, de PPRE (programme personnalisé de réussite éducative), mais aussi les personnels d'entretien ou de cuisine qui voient leurs tâches augmenter et leur effectif diminuer, tandis qu'il faut toujours entretenir les mêmes locaux.

 

Il est grand temps que l'Education nationale redevienne vraiment le cheval de bataille du gouvernement et que, réelleement, l'élève se retrouve au centre du système !


Les enseignants du collège

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G
Voici l'article complet avant les simplifications de la presse.
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